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1 . Recherches en Anthropologie

"Corps en mouvement et fabrique de l'individu.

Une enquête ethnographique et sociologique sur des pratiques de danses libres collectives en région parisienne."

Thèse en Anthropologie (en cours)

Doctorat sous la direction de Michael Houseman (EPHE) commencée en 2015

ED395 - Milieux Cultures et Sociétés du Passé et du Présent

LESC - Laboratoire d'Ethnologie et Sociologie Comparative

RESUME

Actuellement en quatrième année de doctorat en Anthropologie, j'ai provisoirement intitulé ma thèse « Corps en mouvement et fabrique de l'individu. Une enquête ethnographique et sociologique sur des pratiques de danses libres collectives en région parisienne ». Je réalise une enquête ethnographique sur trois pratiques de danse, leurs ressorts d’efficacité, les postures et gestuelles qu'elles engendrent ou consolident. Parallèlement à cette ethnographie, une enquête plus sociologique porte sur leurs pratiquants, leurs parcours et choix professionnels, personnels ou citoyens. Il s'agit principalement de la Danse des 5 Rythmes, de la Danse Médecine et de l'Open Floor, parfois qualifiées de « méditation en mouvement » selon les termes de leurs praticiens. La danse des 5 Rythmes a été créée dans les années 1970 en Californie par Gabrielle Roth au sein de l'Institut Esalen, aux côtés de Fritz Perls notamment. Les écoles de Danse Médecine (Movement Medicine) et Open Floor ont été fondées par des élèves de G. Roth, qui ont adjoint à certains principes des 5 Rythmes différentes influences et techniques (chamanismes de différentes cultures, Life Art Process d'Anna Halprin, Gestalt Therapy...). Ces séances de danse réunissent chaque semaine de très nombreux pratiquants en Île de France comme dans toutes les grandes villes occidentales.

Parfois perçues comme égocentriques ou individualistes par les observateurs extérieurs, on peut au contraire considérer que ces pratiques, en (re)modelant des façons de se mouvoir et de s'émouvoir, font bouger les lignes de la perception de soi dans le monde et de sa participation au sein de celui-ci, de ses interactions et relations avec les autres et son environnement. Elles créent par là-même un collectif et un mode d'être-ensemble propres. Il s'agit donc à terme d'en éclairer les rouages internes ainsi que les implications sociales plus vastes.

Assistante de recherche

D'octobre 2014 à juin 2015, dans le cadre du projet

« Re-Assembling Democracy: ritual as a cultural ressource » Auprès de M. Houseman, membre du projet international initié par l'Université de Théologie d'Oslo

Enquête de terrain sur des pratiques dansées en IDF ; Rédaction d’une communication en vue du colloque 2015

Mes Thèmes de Recherche

Pratiques corporelles

et dansées

Emotions et Sensations

Nouvelles spiritualités

& nouveaux rituels

Corps, Mouvements

& relations sociales

Bien-être

Développement

personnel

Publications

(A paraître 2019-2020)

HOUSEMAN Michael & MAZZELLA DI BOSCO Marie,
Dances of self-development as a resource for participatory democracy, in PIKE Sarah & TREMLETT Paul-François (dir.), Ritual and Democracy

MAZZELLA DI BOSCO Marie
« Danser la relation ». Interactions en mouvement dans les danses libres en conscience

Octobre 2016, TERRAIN

Renaître à soi-même. Pratiques de danse rituelle en Occident Contemporain.

co-écrit avec Michael Houseman et Emmanuel Thibault

Juillet/août 2015, Anthropology News

Unfolding the role of emotions in an intercultural dance transmission case: the appeal to visual anthropology conjoined with sound and sense analysis

Enseignements

Chargée de Cours-TD - Université Paris 8 Saint Denis

Des Corps et des Cultures - L2-L3

Janvier - mai 2018 et 2019

Chargée de TD - Université Paris Nanterre

Nature Culture - Licence 1

Janvier - Mai 2018

Chargée de TD - Université Paris Nanterre

Les théories en Anthropologie - Licence 1

Septembre-décembre 2016

Master de recherche

en Anthropologie

de la danse et Ethnomusicologie

"Flamencas du monde. Le rôle de l'interaction émotionnelle dans l'apprentissage transculturel de la danse"

2012-2014 - Sous la direction de Michael Houseman (EPHE)

Université Paris Ouest Nanterre La Défense

RESUME

Chaque année en Andalousie, dans le sud de l’Espagne, des milliers de femmes venues du monde entier se retrouvent dans les classes de danse des grands maîtres du Flamenco. Japonaises, Russes, Estoniennes, Canadiennes, et tant d’autres, pratiquant en amateur pour la plupart, vouent une passion dévorante à cette danse et s’engagent pleinement dans son apprentissage. Or, la danse flamenca, dans ses gestes, attitudes et valeurs, est partout montrée comme particulièrement ancrée dans une culture gitane et andalouse, présentée comme provenant d’un don et d’un héritage ethniques voire divins, transmise par une longue imprégnation sociale, et qui ne saurait être réduite à la seule technique. Dans ces conditions, comment les enseignants andalous parviennent-ils transmettre la danse à ces apprenties de toutes origines, pratiques et nationalités ? Quels sont les à mécanismes de l’enseignement et de l’assimilation d’une danse comme le flamenco, technique corporelle artistique exigeante issue d’une société et d’une tradition a priori éloignées de celles des apprenties ? La dimension cosmopolite de ce terrain mettra ainsi en relief des ressorts de l’apprentissage et de l’enseignement peu étudiés.

Suite à un terrain central en observation participante, à l’été 2013, dans deux écoles en Andalousie, conjugué à des expériences personnelles d’apprentissage du flamenco en Espagne et en France, je formule l’hypothèse suivante : la transmission de la danse flamenca aux apprenties du monde repose avant tout sur une interaction émotionnelle complexe entre professeurs et élèves. La bonne danse, le geste juste, vont pouvoir émerger dans les processus de réaction des apprenties aux provocations toujours émotionnellement chargées des enseignants. Les autres leviers sur lesquels l’apprentissage s’appuie — imitation kinesthésique, explicitation technique du mouvement ou répétition musicale — ne peuvent, seuls, suffire à faire « bien » danser le flamenco. C’est d’abord via les processus d’empathie et de réaction à des impulsions émotionnelles, articulés bien sûr aux leviers cités ci- dessus, que les flamencas du monde peuvent ressentir ce qu’est la danse flamenca telle qu’attendue et jugée bonne par ses représentants.

Les développements de ce mémoire auront pour objectif d’éclairer ces mécanismes à l’œuvre dans l’incorporation de la danse. La dimension émotionnelle constitutive de l’apprentissage ainsi mise au jour permettra enfin de questionner aussi bien les mécanismes de la transmission que les phénomènes de circulations transculturelles propres à ces pratiques corporelles déplacées.

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